Hans Heyerdahl est né en 1857. Il fait ses études à Paris, chez Léon Bonnat. Pour les peintres norvégiens de sa génération, le Salon des artistes français était l'événement majeur " Le bonheur était d'accrocher sur les cimaises, le paradis était d'obtenir une médaille " si l'on en croit Knut Berg. Hans Heyerdahl obtiendra deux médailles à Paris, dont une en or, en 1889. En 1882 déjà, Edouard Munch écrivait à un ami " As-tu vu dans le journal combien Heyerdahl a été loué pour son "enfant mourant" et sais-tu qu'il a vendu son tableau à un musée de Paris. " C'est un artiste expérimenté - hors concours, lit-on dans les catalogues de Salons - que rencontre Alphonse Quizet, sans doute au printemps 1904, à son arrivée de Christiania. La famille d'Heyerdahl logeait à Montparnasse et lui avait un atelier à Montmartre, tantôt au Bateau Lavoir, tantôt rue du Mont-Cenis, tantôt place Jean-Baptiste-Clément. Il envisageait des échanges de tableaux avec Picasso et préférait ses dessins à ses peintures qui avaient, estimait-il, quelques chose de dérangeant. Il achetait aussi, pour un ami scandinave marchand d'art, des tableaux de maîtres. Trond Aslaksby raconte qu'il avait trouvé à Paris, et remis en état, deux Van Gogh dont l'un était utilisé en abat-jour... " Je l'ai lavé hier et cette nuit ". Heyerdahl restaurait les tableaux, Alphonse Quizet également, comme le montre sa carte commerciale reproduite ci-contre. Une réelle complicité existait entre le Parisien et le Norvégien amoureux de la capitale et de ses habitants... " Je suis en haut de Montmartre, dehors avec une petite veste, toute la journée. Je me plais beaucoup avec les Français, mon séjour est un vrai plaisir "

La vie d'artiste

ALPHONSE QUIZET ET SES AMIS
récit biographique de Martine et Bertrand Willot, préface de Michèle Michy Quizet, Histoire d'une vocation de Robert Rey. Ouvrage 15×21 cm, 86 pages en noir et blanc, 26 illustrations hors texte. Édition hors commerce.