La vie d'artiste awd

Léon Greffe
1881-1949

En 1949, l'année du décès de Léon Greffe Pierre Guéguen, au congrès international de la critique d'art, constatera que le mouvement naïf s'affirme et croît. Il y verra la réincarnation d'un art populaire et folklorique en disparition et s'interrogera justement sur les vocations automnales de ces hommes et de ces femmes qui travaillent dans la vie et triomphent dans les galeries. La peinture, dit-il, s'apprend en peignant et il souhaite que les musées s'ouvrent plus largement aux peintres instinctifs, naïfs ou populaires.

Comment l'idée de peindre creuse-t-elle son chemin dans l'esprit et dans le cœur de ces travailleurs anonymes... Quelle force mystérieuse les entraîne soudain vers cet univers qui leur est inconnu et dans lequel pourtant il sautent à pieds joints... Pourquoi ont-ils peint ? et où ont-ils trouvé la force de construire une œuvre ? Ceux qui ont répondu ont souvent éludé la question, préférant, par pudeur sans doute, lancer une boutade ou inventer une histoire.

En 1945, rue du Dragon, Léon Greffe expose ses tableaux pour la première fois. Il a 65 ans et explique l'origine de sa vocation : " J'ai quitté la Belgique en 1925. Je suis arrivé à Paris au moment de l'exposition des Arts décoratifs. J'habitais une petite chambre toute nue, quand je pensais à l'exposition, je ne trouvais pas cela joli. Il aurait fallu un tableau : alors j'ai fait ce tableau. Et puis j'ai continué, c'est tout ". Léon Greffe était fils de houilleur puis houilleur lui-même, il avait habité successivement Montignies-les-Sambre, Marcinelle, La Louvière et Liège. A Paris, il travaille aux Halles puis obtient avec sa femme, un emploi de concierge, c'est là qu'il commence son œuvre.

La vie d'artiste

LEON GREFFE
Ouvrage en préparation.

viedartisteawd@gmail.com

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